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La guitare a sa French Touch
Etrange parcours que celui de ce musicien entre ombre et lumière. A la fois artiste et producteur, accumulant les succès mais grand absent de la course à la notoriété, français mais tourné vers l’international, éternel artiste à découvrir pour les médias mais affichant une carrière aboutie auprès d’un certain public, discret mais plus original que bien des people, Jean-Pierre Danel est un paradoxe géant à lui tout seul.
Jean-Pierre Danel est un oiseau rare. De son propre aveu, il ne fréquente pas la profession du disque, ne va pas dans les soirées du show-biz, ne joue pas le jeu des médias, bref, il ne fait rien pour qu’on parle de lui. Et il y parvient très bien, puisqu’on ne le voit à peu près nulle part.
Autant dire que ce qui va suivre est inattendu pour ceux qui sont extérieurs à la profession, puisqu’il a beau être discret dans les médias, il n’est pas pour autant un anonyme. Il suffit de se pencher sur les archives de la profession, et l’on s’aperçoit alors qu’il affiche un CV à en faire rêver plus d’un. Artiste et producteur, il s’est construit en près de 25 ans un palmarès rare, et s’amuse d’un sourire discret quand on lui demande si, malgré la conjoncture du marché de la musique, “il s’en sort”. Oui, il s’en sort : 22.4 millions de disques vendus, 183 disques d’or, 468 disques classés au Top 50 de 61 pays, son CV de producteur a de quoi faire pâlir la plupart des noms les plus ronflants du show-business international.
Même en tant qu’artiste, le guitariste est loin d’être un one-hit-wonder (l’homme d’un seul succès), il a connu 26 titres classés au Top 50, malgré l’absence de soutien des radios, et 23 albums entrés au Top, le tout dans plus de 20 pays. En France, vous vous souviendrez peut-être de ses disques d’or obtenus avec “Guitar Connection”, N°1 des ventes, et son album de duos “Out of the blues”.
Jean-Pierre, quelle curieuse carrière ! Succès international et quasi-absence médiatique…
Je n’aime pas trop le mot de carrière, parce que pour moi, une carrière, dans le monde de la musique en tous cas, c’est une longue présence auprès d’un large public. Or, en ce qui me concerne, je fais des disques de temps en temps, et rares sont ceux qui ont été vus par un large public. “Guitar Connection” a été dans ce cas là en France, mais beaucoup de gens m’ont zappé pour ne retenir que le concept lui-même. Ensuite, avoir un disque classé au Top des ventes Itunes en Inde ou en Russie est une jolie reconnaissance mais ne fait pas de vous une star dans ces pays, parce qu’il faudrait pour ça que les médias traditionnels relaient l’info et vous exposent au delà du cercle de fans qui suit vos disques et leur permettent d’entrer dans les bonnes ventes, durant un temps souvent assez bref.
Expliquez-nous vos deux métiers parallèles
Eh bien, j’ai commencé comme guitariste instrumental, que je suis toujours. J’ai débuté en jouant avec mon père (Le chanteur Pascal Danel, NDLR), puis dans une tournée où je jouais des morceaux des années 60, j’avais tout juste 14 ans. Ensuite, j’ai enchainé des enregistrements en studio, avec Michel Bernolch, arrangeur de Michel Berger notamment, puis avec mon père pour qui j’ai plus tard produit une compilation de ses succès des 60’s. C’est venu du fait que je faisais aussi des musiques de pub, et que mon comptable m’a conseillé de me mettre en société. C’était tout petit, mais plus carré administrativement. On était en 1989. De là, j’ai eu l’idée de faire enregistrer à mon père ses succès alors encore indisponibles en cd, car AZ, son label d’origine, était en dépôt de bilan, avant d’être racheté par Universal. Je suis allé voir son ancien producteur, qui a financé la pub télé et ajouté des titres qu’il avait. Le disque a été un succès, et j’en ai produit d’autres. J’avais le temps, parce que j’avais monté un petit studio, et que personne ne voulait de mes disques de guitare. Ringard, invendable, dépassé, c’est qu’on me disait en France. Malgré ça, certains sont finalement sortis en Angleterre, aux Pays-Bas, en Scandinavie, aux Etats-Unis, au Japon, et quelques-uns y ont même eu du succès, avec quelques disques d’or à la clé. Il y a eu quelques disques en France qui ont un peu marché, mais où j’étais assez anonyme. Ce n’est que 17 ans plus tard que la France m’a proposé autre chose que des disques anonymes ou de compiler mes enregistrements dans des collections à petits prix, en sortant un vrai album avec des moyens corrects – que je finançais moi-même cependant ! – et un marketing important. C’était “Guitar Connection”. L’album a été N°1 du Top 50 et disque de platine. Du coup, d’autres albums de guitare ont suivi. Et en même temps, j’ai continué à produire des disques et des vidéos, “Buddha Bar”, Elie Kakou et bien d’autres, et aussi à acquérir les droits de titres un peu délaissés que j’ai remis sur le marché, en m’en occupant plus sérieusement que d’autres semble-t-il. J’ai constitué un catalogue de 18 000 chansons, dont beaucoup sont célèbres. C’est le plus gros catalogue indépendant français, et je le distribue via les majors du disque.
D’où les 22 millions et demi de disques
Oui. Les miens, ceux comme guitariste, représentent 15% à 20% de ça à peu près, seulement. Ce n’est pas tant que ça si on considère que j’ai dû sortir 60 à 70 albums, dans plein de pays. Seuls quelques-uns se sont beaucoup vendus. En dehors de ça, une bonne grosse moitié des ventes globales sont ceux que j’ai produits moi-même en studio, et 30 % environ sont ceux dont j’ai racheté les droits et dont j’organise l’exploitation. Remastering, pochettes, collections, prix, etc., j’essaie d’entretenir leur existence et de proposer quelque chose de bien.
En consultant les archives de l’IFOP et du SNEP, on est saisi de vertige… Comment inscrit-on 468 disques au Top 50 ?
En fait, au Top 50 français (les ventes publiées par l’IFOP chaque semaine, NDLR), il y a 260 disques et des poussières qui sont sortis de chez moi et se ont classés depuis 1989. C’est beaucoup, mais c’est à relativiser sur 24 ans. Il y a là, comme je le disais, mes propres disques, et aussi ceux que j’ai produits, ceux dont j’ai acquis les droits et dont je gère la ressortie, et les compilations que j’ai montées avec mon catalogue qui reprend le tout. C’est le cumul qui fait exploser les chiffres. Mais il est vrai qu’on ne doit pas être nombreux à en avoir autant… Il y a ensuite environ 200 autres disques classés sur Itunes, qui est la référence depuis 2011, car c’est là que le marché se mesure désormais officiellement. Certains disques se classent dans plusieurs pays. Mais un disque classé en France, en Allemagne et au Japon ne compte bien sûr que pour un seul disque dans le nombre global. Les 200 disques classés sur Itunes sont donc bien des disques différents des 260 classés au Top Français, et grâce au net, ils trouvent parfois un public international. Pas toujours hélas…
Vous travaillez avec qui pour tout ça ?
Pour les disques physiques, avec Sony, Warner, Universal, EMI, M6, TF1, RTL 2, etc. On n’a pas le choix si l’on veut voir ses disques à Carrefour ou à la FNAC. En même temps, quelques-uns de ces gens ont des qualités. Peu artistiques le plus souvent, mais c’est une donnée intrinsèque à la structure de la profession telle qu’elle est actuellement gérée. La plupart désormais sont malgré tout de vastes incultes arrogants, je regrette de devoir le constater… Mais bon, je travaille avec ceux que j’aime bien !
Vous publiez votre compilation sur Itunes cependant ?
Celle-ci oui, pour le moment. Et c’est une première pour moi, de procéder de cette façon. Ce n’est pas un souci de maison de disques, mais plutôt de contenu. En fait, j’ai eu soit un album soit une compilation de mes titres de guitare publiés tous les ans depuis des années, et même parfois plusieurs par an, soit chez Sony soit chez Universal, soit chez Warner. C’est d’ailleurs un bon indicateur de la pérennité du répertoire, car plus aucune major du disque ne publierait des cd physique d’un artiste qui n’est pas rentable. Mais là, on a eu une approche spécifique : faire une compile à l’anglo-saxonne, c’est à dire sous l’angle strict et précis des titres classés au Top 50. Or, pour ce qui est des 3 dernières années, ce Top s’est déplacé sur Itunes. Avant, le point de repère, c’était mes titres classés au Top IFOP, mais désormais internet a pris le relais la plupart du temps. Aussi, il était logique de commencer par publier cette compile à l’endroit même où ces disques rencontrent leur public : sur le net. Mais elle sera aussi publiée en physique un de ces jours.
L’album compte 28 titres, dont 4 inédits
Oui, je ne voulais pas me contenter du passé, et je voulais que l’on puisse y trouver un peu d’inédit. Ca m’a surtout permis d’écrire un titre pour ma fille !
Récapitulons : la compile est classée au Top Itunes en France, en Angleterre et aux Etats-Unis, deux extraits sont entrés au Top des ventes américain et australien, et deux des titres inédits ont aussi trouvé le chemin du Top des ventes en France
Oui. Mais tout ça n’a plus, et de loin, le même impact qu’un hit du temps de “Guitar Connection” et du Top 50 traditionnel. A ce moment-là, il y avait la pub télé, radio, et tout le monde connaissait le disque, même sans l’avoir acheté. Maintenant, seuls ceux qui téléchargent mes titres les connaissant, et les gens qui ne me suivent pas sont surpris de s’apercevoir que je suis classé ici et là, alors qu’il ne me voient pas à la télé. Cela dit, s’ils regardaient mieux, ils verraient que nombre d’artistes sont dans mon cas. Mais avec de la guitare instrumentale, c’est vrai que c’est une exception.
“Guitar Connection” était pleinement instrumental, mais vous chantez sur “Out of the Blues”
Oui. Parce que j’avais invité des artistes à faire des duos, et qu’un album de blues instrumental avec uniquement des solos de guitare aurait été un peu ennuyeux, sauf à être l’inventeur de genre ou un génie ultime !
Sont venus s’illustrer à vos côtés Louis Bertignac, Laurent Voulzy, Axel Bauer, Michael Jones, Paul Personne, des stars de la guitare internationale, 24 invités en tout, et la crème des musiciens de studio
Oui, j’étais très heureux de ça. Voulzy par exemple, j’avais déjà fait deux duos avec lui, mais il répond toujours présent, et c’est gentil et flatteur. Bertignac, c’était une première. C’était un chouette projet.
Vous vendez donc des disques un peu partout, comment expliquez-vous ça ?
Je fais de la musique instrumentale, et quand je chante, c’est en anglais. Voilà tout !
Vous ne portez pas de casque futuriste ?
Ha ha ha ! Non non ! Il y a des exemples de ces casques avant Daft Punk, vous savez. Les Spotnicks au début des 60’s portaient des casques et des tenues de cosmonautes pour leur tube “Orange Blossom Special”, et le groupe Space, de Didier Marouani, a fait un tube disco avec des synthés et ce même genre de casques en 77. Le port du casque n’est pas obligatoire… Mais Daft Punk, c’est très bien !
Vous avez produit un remix pour eux
Dans les années 90, j’ai produit quelques remix avec un DJ qui, vu d’aujourd’hui, ont l’air assez chics, et c’est drôle, parce que sur le moment, ça ressemblait davantage à du bricolage promotionnel. Madonna, Moby et une version de “One More Time” des Daft Punk, oui, qui tournait beaucoup sur Sky Rock. C’était rigolo. On avait la piste de voix de Madonna sur “Music”, et on l’entendait discuter entre les prises… Ca sentait le bidouillage maison. C’est d’ailleurs un français qui avait produit. Bref, c’était marrant à faire. Rien à voir avec ma guitare, mais justement, ça me plait de varier les plaisirs.
Ca assure les fins de mois aussi ?
Non, je vous assure que ce n’était pas le propos. C’était pour le fun, vraiment. Rosco, le DJ, était un bon copain. C’est lui qui a eu l’idée. C’était pour le plaisir.
Vous pouviez, puisque vos trois albums “Guitar Connection”, et “Out of the Blues”, ont tous été disque d’or
D’où la compilation ! Mais c’est venu encore après, ces albums là, de toute façon.
Une compilation c’est bien, mais la suite ?
Oh, je ne sais pas trop. Je n’ai jamais eu de plan défini, de projet à long terme. A chaque fois que je fais un disque, je suis sincèrement convaincu que ce sera le dernier. Déjà parce que je ne suis pas sûr qu’il marchera. Et désormais, dire qu’un disque marche, c’est devenu très relatif, sauf quelques stars incontournables. Mes disques marche bien sur le net, mais personne ne les connait, à part ceux qui les achètent ! Et puis ensuite, à chaque fois, je me dis que je ne vois plus quoi faire d’autre…
Et là ?
Je ne sais pas. J’ai une ou deux idées en tête, mais je suis sur d’autres priorités en fait. Je viens d’être papa, un peu tardivement, et j’avoue que depuis, j’expédie les affaires courantes !
Pensez-vous que votre réussite de producteur dessert paradoxalement votre carrière artistique ?
Pas pour moi, pas pour la profession. Il y aura toujours quelques énervés sur le net qui, ne sachant pas trop comment marche ce métier, pensent que si l’on est un producteur, on est un exploiteur, et que donc, on en peut pas en même temps être un artiste. Ils confondent producteur et banquier. Ils confondent aussi les chiffres et l’attitude. J’ai lu une fois “Il a eu des disques d’or ? Quel frimeur “. Que voulez-vous répondre à ça ? Bref, pour moi, c’est le même métier. Et j’avoue que plus ça va, moins je me préoccupe de quelque opinion que ce soit ! J’ai juste envie que ma petite fille se dise que son papa fait des trucs rigolos. Le reste…
Vous avez été l’un des “rois de la compilation”, pour citer un journaliste de M6
Ca a été présenté comme ça… Le roi, je ne sais pas. J’ai produit quelque chose comme 200 disques avec pub télé, basés sur mon catalogue, ou quelque fois sur un mélange de mes titres et de ceux d’autres catalogues, pour varier. C’était entre 1989 et 2007 disons. Certains ont eu un gros impact à l’époque.
“Top 50” c’est vous, “Ti Amo Italia”, “Hit Machine, “Hits & Co”, “Fan des Années 80”, “Fan 2”, “Mega 80”, “Paranormal Activity”, “Plus de Peur”, “Les 100 ans du Cinéma”, etc.
Oui… Je suis désolé !! Ha ha ha ! Mais c’est fini. J’ai fait 600 000 exemplaires de “Ti Amo Italia” il y a 10 ans, mais aujourd’hui, on en ferait péniblement 5 à 8 000, et encore… Les temps changent… La pub télé faisait tout le boulot, car les médias ne parlent pas des compilations en général. Pourtant, c’est utile pour faire vivre le répertoire d’un artiste. Et quand la compile est bien faite, on a de sacré bon disques, avec les meilleures chansons d’un genre particulier. Les gens sont ravis, les artistes aussi, et moi avec. Il y a aussi dans ce que vous citez ce que certains prennent à tort pour des compilations, parce qu’ils ont eu de la pub télé. Ce sont plutôt des albums concepts, même si le mot est un peu pompeux, où je composais et produisais des titres inédits. “Paranormal Activity” ou “Plus de Peur” que vous mentionnez étaient basés là-dessus en partie, d’autres totalement. Et ils ont fait un sacré carton. J’en ai eu une vingtaine de ce genre au Top. Bref, c’est une bonne chose, qui finance les projets plus ambitieux et plus difficiles à imposer. Si j’avais dû attendre la motivation de Sony et des médias, je n’aurais jamais pu faire mes albums…
Vos rapports avec les médias ?
Bof…! Je n’en ai pas ! Je ne suis pas contre, mais je ne cours pas après. Quand j’ai fait “Guitar Connection”, je n’avais pas d’attaché de presse, car personne ne pensait que le disque avait un potentiel quelconque. On n’a pas eu de promo à part la pub. Il y avait cette émission de télé, “Les Disques d’Or”, qui avait expliqué à Sony qu’ils ne pouvaient pas m’inviter, parce que mon disque d’or était décerné pour de la guitare instrumentale, alors, pour eux, ça ne comptait pas… ! Mais il vous sera difficile d’imaginer à quel point je m’en contrefous ! Quand on m’invite, je réponds volontiers positivement, parce que c’est agréable que les gens aient envie de vous recevoir, mais je n’ai jamais rien réclamé, je n’ai toujours pas de manager ni d’attaché de presse. Les rares personnes qui auraient envie de m’inviter peuvent me trouver. Je les recevrai fort bien. Mais je n’ai pas envie de passer mon temps à essayer d’obtenir d’être mis en avant.
Sans entrer dans les clichés, étant donné votre CV, on imagine que vous pouvez vous permettre de vous en ficher parce que votre vie se porte bien
Vous savez, il m’est arrivé d’être très malheureux, malgré les disques d’or sur les murs… La vie ne tient pas à ce genre de choses. Mais je ne vais pas me plaindre bien entendu, ça se passe bien. Mais il y a eu des moments difficiles. Quand j’ai débuté, je n’avais rien. Mon père avait fait un break dans sa carrière, et ne connaissait plus les gens des maisons de disques. Mes parents m’ont beaucoup encouragé, mais je me suis débrouillé seul, avec les moyens du bord. Il faut avoir l’inconscience de cet âge pour oser y aller quand même ! J’ai fait un peu de tout et ça a duré.
Vous avez aussi publié une douzaine de livres. Ceux sur Sacha Guitry ont eu une excellente presse. C’est inattendu ça aussi
En France, tout ce qui sort du cadre où l’on vous a rangé est inattendu. J’ai écrit sur ce que j’aime : deux biographies de Sacha Guitry, dont je pense que je connais assez bien l’oeuvre et la vie pour pouvoir en parler, quelques bricoles rigolotes qui ne se prennent pas au sérieux, et un livre sur la Fender Stratocaster, mon instrument de prédilection.
Vous avez une collection extraordinaire, dont un des modèles, Miss Daisy, est l’une des guitares les plus précieuses au monde
Extraordinaire n’est pas le mot, car j’y ai des choses assez banales, entourées de quelques bijoux, oui. J’ai tourné un dvd sur ce sujet, qui sort aux Etats-Unis cet automne. Le livre est déjà sorti là-bas. On peut avoir différentes façons et moyens de s’exprimer vous savez…
Les gens sont parfois perdus avec tout ça. J’ai lu quelque part quelqu’un évoquer le syndrome Arthur en parlant de vous: le gars qui réussit dans le business, et qui se paie le fantasme de la crédibilité artistique
C’est totalement débile, excusez-moi. D’abord, c’est peu sympathique pour Arthur, que je ne connais pas vraiment, mais je trouve ça idiot. Cet homme a brillamment réussi, et ça lui vaut de se faire assassiner dans des commentaires mal informés et parfaitement déplacés. Que je sache, avant de vendre sa boîte et de ramasser un pactole, il a déjà commencé par avoir un succès public. Et c’est comme cela qu’il a acquit sa notoriété, pas avec son argent. Ensuite, je trouve plutôt courageux et sympathique de faire un break en plein succès pour aller tourner dans des petites salles de France et de Navarre. Je n’ai pas vu son spectacle, mais je suppose qu’il a sa place, et je ne vois pas en quoi sa réussite financière en ferait un artiste de moindre qualité. J’ai au contraire du respect pour ce choix qu’il a fait. Je n’étais pas fan de son émission avec les petites boîtes là, mais dans le reste, il y a des moments de télé très sympas… De mon côté, je n’ai pas l’exposition médiatique d’Arthur, et je ne la cherche d’ailleurs pas. J’ai commencé comme guitariste, et je le suis resté malgré la production. C’est dans ce sens là que ça s’est déroulé, pas dans l’autre. Et j’ai fait des études de philo et de littérature, et il se trouve que je suis capable d’aligner trois mots. J’écris mes livres moi-même, à 300%. Pas un mot ne m’est étranger. J’aime bien ça, même si je n’ai pas de prétention littéraire. Pour le reste, tout ça, c’est de la foutaise, le business, tout ça. Je m’amuse, je ne compte pas les billets de banque, qui vont et qui viennent. C’est du mauvais esprit. C’est même drôle, car la jalousie de certaines personnes s’exprime ici ou là en évoquant telle ou telle chose, alors qu’ils sont très en deçà de la réalité. S’ils connaissaient vraiment ma vie, ils seraient encore plus énervés ! Mais je m’arrête là, car cette image renvoyée par quelques-uns a eu des conséquences assez dramatiques dans ma vie personnelle, des choses réellement graves et irréparables. Le peu d’exposition que j’ai eu a été si lourde se sous-entendus de ce point de vue que le résultat m’a passé toute tentation de courir après ça, parce que ça a bouleversé ma vie. La première fois que j’ai croisé Arthur justement, il y a longtemps maintenant, je m’étais dit : “Il est fou ! Pour qui il se prend ! Il se trimbale avec des gardes du corps ! Il a pris la grosse tête…”. Eh bien non, je sais maintenant qu’il a raison. Mais c’est hélas très français. Je le regrette, car j’adore la France, mais force est de constater que nous sommes parfois les champions de l’aigreur et d’une certaine malveillance…
C’est pour ça que vous n’exposez pas non plus votre vie privée ?
Ce n’est pas pour ça, je ne le faisais déjà pas avant ces évènements de toute façon.
Certains l’ont fait pour vous. Et vous ne vous êtes pas toujours bien caché non plus. On sait bien dans les rédactions que longtemps, vous avez été en couple avec une animatrice télé, puis avec une Top Model américaine, avec qui on vous a vu sur le tapis rouge du Festival de Cannes
Fut un temps, oui. Leur profession n’étaient pas mon critère sentimental. J’ai fait de meilleurs choix depuis, mais qui excitent moins la curiosité d’un certain type de médias, et tant mieux. Je ne parle pas trop de ça, vous m’excuserez… Ce n’est pas pour être exigeant spécialement, c’est juste parce que je ne vois pas trop l’intérêt de la chose…
Et la politique ? On a vu avec François Hollande, avec François Mitterrand même, mais aussi avec Carla Bruni
Je ne fais pas de politique au sens partisan du terme. Je ne me suis engagé que pour des questions de société, et encore ce fut bien rare, mais pas pour des choses réellement politiques. Je n’aime pas trop le monde politique d’ailleurs. J’y ai juste quelques rares amis ou fréquentations, de tous bords il est vrai. Enfin, des bords respectables en tous cas.
Pas des moindres… On a un peu de mal à suivre…!
Je ne sais pas qui cherche à suivre ?? Je ne parle guère de ça généralement, mais quelques petits trucs transpirent ici et là, c’est inévitable. Je vais vous résumer : mes parents, et du coup moi-même car j’étais encore enfant, étions très, très amis avec François et Danièle Mitterrand depuis le début des années 70, bien avant qu’il soit président donc. J’ai notamment passé toutes mes vacances d’été à Latche, et j’ai mille anecdotes à ce sujet. J’en ai brièvement parlé dans un livre de souvenirs, mon père en a même publié un ouvrage complet. En 81, ma mère a aussi travaillé pour la campagne présidentielle, où elle était à la tête du cabinet de Jacques Attali, poste qu’elle a conservé 14 ans à l’Elysée par la suite. Là, nous avons connu diverses personnes, que l’on voyait ici ou là. Certains ont fait leur chemin. J’ai le souvenir de dîners à la maison et de vacances en Ardèche avec François Hollande, que je vois toujours, et que j’ai effectivement supporté via son comité de soutien l’année dernière, parce que c’est un type bien. Pour le reste, l’économie et tout ça, je ne suis pas compétent pour juger, et je n’attends pas de miracle. Je ne sais d’ailleurs pas qui pourrait proposer un miracle… Mon engagement de côté là tient surtout de la vision de la société : j’ai toujours été pour l’abolition de la peine de mort, pour les radios libres, pour le Pacs, etc. Fin 2012, j’ai fait partie des 48 artistes, seulement 48 !, qui nous sommes déclarés en faveur du mariage gay, dès le départ du débat, en signant une déclaration dans les médias. Beaucoup nous ont rejoints ensuite. J’étais plus tard avec Valérie Trierweiler et d’autres à la soirée du Théâtre du Rond Point en faveur de cette loi. Et ça ne m’avait effectivement pas empêché entre temps d’accueillir avec plaisir et fierté le soutien de Carla Bruni à mon album au profit de la lutte contre le sida, alors qu’elle était à l’époque la Première Dame. D’abord, c’est quelqu’un que j’aime bien, une excellente artiste, une femme intelligente, cultivée, raffinée, charmante dans tous les sens du terme, et ensuite, son mari a été élu démocratiquement, et pour le peu que je l’ai croisé, il est lui aussi charmant et intelligent, comme on s’en doute bien. Ces gens-là sont tous d’un niveau suffisamment élevé pour qu’il soit toujours agréable et instructif de les rencontrer. C’était plus certaines personnes autour de lui qui n’avaient guère mes faveurs… Je ne suis pas certain pour autant que la politique économique de la gauche sera une réussite. Je ne sais pas. J’aime bien François à titre privé, et je soutiens les choix de société que j’évoquais à l’instant. Je n’en m’en mêlerais pas sinon. Mais en dehors de ces points là, je ne suis pas engagé et je ne fais guère d’illusions… La politique nous a récemment dévoilé un jour que l’on craignait sans oser se l’avouer. C’est lamentable, de tous bords. Voilà. Pour faire court, donc, j’ai très bien connu un président pendant plus de 20 ans, j’en fréquente un peu un autre occasionnellement, et je n’ai fait que croiser un troisième. Carla Bruni, elle, n’est pas, dans mon esprit, une femme politique que je sache. Rien d’impossible à suivre donc…
Et votre père ? On a lu dans la presse récemment que vous aviez été distants
Ah là là… ! La presse écrit ce qu’elle veut. Il n’y pas de distance, simplement le divorce de vos parents n’est pas la chose qui rassemble le mieux une famille… Mais tout va bien, je vois à quel point il est heureux d’être grand-père, et je suis moi aussi heureux qu’il soit là pour la petite. Je ne sais pas pourquoi les journaux s’attardent sur ce genre de choses… Il faut bien vendre du papier, pour les quelques temps qu’il leur reste à en imprimer.
Quel regard portez-vous sur sa carrière ?
J’ai beaucoup de respect pour ce qu’il fait. Vous savez, ces deux tubes dont on lui rebat les oreilles, ce sont à la fois sa chance et son boulet. Sa chance, parce que où qu’il aille en France, et dans bien des pays d’ailleurs, il suffit qu’il commence une phrase, et la salle se lève et chante. Je l’ai vu illuminer des Zéniths avec ça, ou des scènes à l’autre bout du monde, et c’est très touchant. Il a reçu une médaille il y a peu et a été invité à chanter à la Sorbonne, et il y avait là des gens de tous âges. Deux mots de “La Plage aux Romantiques”, l’intro de “Kilimandjaro”, et hop, tout le monde debout à chanter. Je souhaite ça à tous les artistes… Ce n’est pas donné à tout le monde d’entrer dans le patrimoine commun. En plus, ce sont de bonnes chansons, qu’il a composées, et il ne doit ça qu’à lui-même. Le côté boulet, c’est que ça éclipse le reste. On en oublie qu’il a fait bien d’autres tubes (Les Trois Dernières Minutes, Mamina, Comme une Enfant, etc.). Ca l’a aussi empêché d’imposer par la suite un répertoire qui avait évolué avec son époque, parce que sans doute, après l’effondrement du label AZ, lié au suicide de son boss légendaire Lucien Morisse, il n’y avait plus personne pour prendre en main les artistes maison. Je résume un peu là, car c’est complexe, mais en gros il y a beaucoup de ça. Il vient de faire une chanson, “Putain d’Etoile”, qui raflerait direct la Victoire de la Musique de l’année si elle était chantée par une star du moment. Mais en France, il faut mourir pour que l’on vous pardonne vos succès.
Vous préparez une opération caritative au profit de la SPA
Oui, j’adore les animaux, et j’en ai toujours eu. Je suis même végétarien depuis l’âge de 5 ans, après avoir vu des lapins dépecés dans une boucherie… J’ai organisé plusieurs disques caritatifs dans ma vie. Pour Amnesty International, pour Aides et la lutte contre le sida, j’ai aussi participé à pas mal d’autres choses.
Jamel Debbouze vous a sollicité pour son association d’aide aux enfants défavorisés
Oui, cette fois là, j’ai été appelé, ce n’est pas moi qui était à la base du projet du tout, c’était lui. En 2006, après le succès de “Guitar Connection”, on s’est dit que c’était bien d’offrir des disques, des dvd, etc. C’était au Cirque d’Hiver, et il avait également invité Omar et Fred, et Diam’s aussi.
Pour votre opération pour la SPA, vous avez été rejoint par du beau monde là aussi
Oui, j’ai appelé des gens que je connais bien ou avec qui je travaille. Brian May de Queen, Hank Marvin des Shadows, et côté français, Jean-Jacques Goldman, Michael Jones, Nono de Trust sont venus, et d’autres qui vont nous rejoindre je l’espère. Andy Powell de Wishbone Ash vient bientôt. On signe des guitares, des objets qui y sont liés, et tout cela sera vendu aux enchères à Drouot à la fin de l’année, au profit de la SPA.
Tous ces gens ne tarissent pas d’éloges sur vous (cf. ci-dessous). Des stars internationales, des présidents, et aussi les pontes de la profession du disque, vous voilà parmi l’establishment !
Je ne sais pas… Je ne crois pas, parce que je ne fais pas partie des incontournables que l’on appelle à chaque occasion qui brille, parce qu’ils savent très bien que sauf rare exception, je ne viens pas. Je n’aime pas trop ça. Je ne me rends à certaines choses que par amitié ou parce que j’y ai un rôle qui justifie ma présence. Mais je préfère de loin une raclette entre amis… Avec ma fille désormais, je ne risque encore moins de courir après tout ça…
On essaie de vous revoir quand alors ?
Ah je ne sais pas moi-même… Si j’ai une bonne idée un de ces quatre, je referai un tour par la case promo, et vous me croiserez bien quelque part…
Entretien Michel Douaret
Emplettes pour l’été :
Jean Pierre Danel : The Hit List, compilation 28 titres + livret disponible sur Itunes
Jean Pierre Danel – Légende de la Fender Stratocaster : Livre 424 pages, 28,5×36 cm, chez Auteurs du Monde, disponible sur FNAC.com
Regards sur Jean-Pierre Danel :
Michel de Souza
(Directeur Général de Warner Music France et ancien directeur d’EMI Music France)
« Ce que j’aime bien chez Jean-Pierre, c’est sa capacité, de façon quasiment animale, à sentir le marché. L’exemple pour moi le plus frappant, c’est lorsqu’il a sorti Guitar Connection, auquel peu de gens croyaient, hormis lui. Ca a été un phénoménal succès,
la preuve en est, c’est qu’il est rentré directement N°1 des ventes au Top Albums, ce
qui était une vraie performance. C’est un vrai succès populaire, puisqu’il en a vendu
plus de 500 000, et il en a fait trois volumes. C’est fantastique, parce qu’il en a fait un
N°1 qui a esbroufé l’ensemble du marché. C’est une éponge de l’air du temps. C’est
une sorte d’alchimiste. Il prend du plomb, et il le transforme en or”. (1er février 2013)
Brian May (Queen) (Mot dans le livret de l’album de JP Danel “Out of the blues” (Universal):
«Hélas, nous n’avons jamais pu faire en sorte que je joue de la guitare sur cet album, mais j’ai joué de l’email sur la plupart des titres ! Je suis un admirateur du travail de JP et j’ai été en contact constant durant la genèse de cet album.
Je réclame donc ma part complète de royalties ! Ah ah ! Bises ! Dr. Bri » (Novembre 2010)
(A propos des guitares de JP Danel sur son titre “M Appeal” (Universal):
« Fabuleux ! Super jeu de jazz… J’aime la phrase de fin… Tellement bien ! ») (22 février 2010).
(A propos de la version de JP Danel de “Saint Louis Blues” (Universal):
« C’est exquis ! Réellement. Mon Dieu. Quel merveilleux travail. Je déborde d’admiration !» (20 mars 2010).
Hank Marvin (The Shadows)
« HM : – Sur « Guitar Connection », il y a notamment deux titres qu’il a écrits je crois et qui sont magnifiques. J’ai été très impressionné par le jeu de Jean-Pierre. Très sensible, très expressif…
GE : – Comme vous !
HM : – Je pense que c’était meilleur que moi… Je lui ai dit qu’il fallait que je l’écoute et que j’apprenne quelques trucs de lui. Hey ! On apprend à tout âge vous savez… »
(Guitar Extreme, N°29, October 2008)
Andy Powell (Wishbone Ash)
(A propos de l’album de JP Danel “Out of the blues” (Universal):
“Jean-Pierre a un grand talent de guitariste, ainsi qu’un grand talent de producteur et de maître organisateur. Sur cet album, il utilise ce don particulier de rassembler tous ces merveilleux talents, pour une très grande cause. Il a vendu des centaines de milliers d’albums en France et aux Etats-Unis, et a produit beaucoup d’artistes. J’aime la photo de lui en compagnie de Carla Bruni, la femme du président français, lui montrant l’album. Je crois qu’on peut dire que nous sommes tous les deux dans de bonnes mains, hein, Jean-Pierre ? »
(16 décembre 2010, Wishbone Ash Official Website) http://wishboneash.com/blog/post/out_of_the_blues/
Laurent Voulzy
(A propos de Guitar Connection) : “J’étais très content pour lui, vraiment très content, parce que ma maison de disques me disait “Son disque marche très bien”. J’étais heureux, parce que c’est sympa, c’est un peu la famille, et ça fait hyper plaisir“.
Laurent Voulzy
(A propos de Guitar Connection 2 et de son duo avec Jean-Pierre Danel) : “Evidemment, je m’y attendais, le résultat est très, très joli. J’étais content d’entendre cette chanson jouée par Jean-Pierre, avec un très, très joli toucher. Et quelque chose qui m’impressionne, c’est la façon dont il monte les notes avec le vibrato. Moi je joue un peu de guitare avec le vibrato, ce n’est pas très courant chez moi, et c’est pas facile à manier, pour arriver à la juste note, en partant d’en bas, pour monter sur la bonne note. Jean-Pierre le fait vraiment très bien. C’était vraiment très agréable à faire, et très agréable à écouter. Je trouve que d’avoir le plaisir d’écouter un disque, puis après, de voir celui qui joue, Jean-Pierre, en train d’expliquer, de montrer sa façon de jouer, je pense que j’aurais adoré, quand j’ai appris la guitare, pouvoir m’offrir un objet pareil… Beaucoup de gens ont aimé Guitar Connection 1. Moi ! Et je souhaite à Jean-Pierre qu’il ait le même succès avec Guitar Connection 2 qu’avec le premier volume, et même plus. Parce qu’à mon avis, une fois qu’on a goûté à la 1, on adore la 2 !“.
(Dvd Guitar Connection 2 (Sony Music) – Janvier 2007)
(A propos du duo sur Out of the blues) : “C’est toujours un plaisir… Ca fait bien une centaine de fois… Non !! C’est la troisième fois… On avait fait “My song of you”, et puis un truc dans les années 80… Donc ça fait la troisième fois… Je ne peux pas refuser, c’est toujours des projets très agréables… !” (Dvd Out of the blues – Making of – Aoüt 2010)
Axel Bauer :
« Je suis heureux et fier d’avoir participé à l’album Out of the blues de Jean-Pierre Danel »
(interview Groove Tendance, avril 2012)
Louis Bertignac :
“Je suis ravi du trio avec Jean-Pierre Danel et Beverly Jo Scott, sur l’album de Jean-Pierre. C’est un bon titre qu’il a écrit, et nos guitares sonnent bien !” (1er octobre 2010)
Carla Bruni :
(à propos de Jean-Pierre Danel de l’album de duos “Out of the blues“) :
“Out of the blues, c’est formidable ! Il a écrit beaucoup des titres de l’album, chante, joue les guitares, et a enregistré avec de grands artistes… Bravo ! J’espère que ça va marcher !” (27 novembre 2010, soirée de gala annuelle de l’association Aides)
Michael Jones :
” Jean-Pierre est très respecté dans le métier, où on connait bien tout ce qu’il a fait. Notre rencontre a d’abord eu lieu pour des raisons professionnelles, qui sont devenues par la suite des collaborations musicales, mais peu à peu nos relations sont devenues amicales, et je pense que tout ce qu’on fera ensemble dans l’avenir, ce sera des expériences entre amis”. (5 février 2013)
Jean-René Mariani (Parolier de Michel Polnareff : “Goodbye Marylou” etc.)
“Jean-Pierre fait partie de ces musiciens qui ont une qualité de jeu, une qualité d’interprétation, une qualité d’écoute suffisamment forte pour être demandé à l’étranger. Le plus étonnant chez Jean-Pierre, c’est qu’il est d’une modestie sans limite, dans ce sens que peu de personnes peuvent imaginer que ce garçon est un des plus gros producteurs privés de France. Il suffit de rentrer dans son bureau, il y a des disques d’or partout… Il y en a des dizaines pour ne pas dire des centaines… C’est un homme de l’ombre qui fait ce métier de musicien par passion. Il a commencé comme guitariste comme vous le savez. Et puis, il est devenu producteur, et il est revenu, sans avoir besoin d’un disque d’or pour vivre, à la passion de la musique, pour la musique exclusivement. Et ça c’est extraordinaire. Si vous écoutez un ou deux solos, vous verrez que ce sont des chefs d’oeuvre absolus, étant donné sa maîtrise extrême de l’instrument…”
(Interview mars 2007, reprise dans le dvd de Guitar Connection 2, Sony Music).
Fabien Lecoeuvre – Spécialiste de l’industrie musicale :
“Aujourd’hui il y a très très peu de musiciens stars, qui finalement ont inscrit leur nom au palmarès de la chanson ou de la musique. Ce que peu de gens savent en France, c’est que ce garçon a vendu quelques 19 millions* de disques en moins de 20 ans de carrière. Il a produit ou coproduit pratiquement 1700 albums pour le marché français et international. Parmi ces albums, 151* ont été classés dans le top des ventes, c’est à dire Top 50 et top 100. 66* titres ont été classés dans les 10 premières places et 17* titres N°1 des Top 50 et charts. Ca, c’est une performance. Ce sont souvent les chiffres qui confirment le succès et surtout les carrières. Jean-Pierre Danel a reçu sur le continent américain l’Award du meilleur album de l’année 2000**. C’est une vraie confidence… Peu de gens en ont parlé en France, mais c’est tout à son honneur, et c’est surtout dans son palmarès au milieu de ses ventes, et de 121* disques d’or, de platine et de diamant, qu’il a reçu par ailleurs”. (interview décembre 2006, reprise dans le dvd de Guitar Connection 2, Sony Music)
* Chiffres de 2006
** Awards de l’association Instrumental Rock Guitar Hall Of Fame
Fred Blondin
« J’ai adoré participer au projet « Out of the blues » de Jean-Pierre. D’une part parce qu’être convié parmi les plus fines lames Françaises de la guitare et quelques légendes internationales de la six cordes fut un réel honneur, et d’autre part parce que Jean-Pierre est le seul qui ait réussi à me convaincre et me faire chanter en Anglais autre chose que du « yaourt » ! Quant à son jeu de guitare, il est à l’image de sa gentillesse et de son grand cœur, c’est-à-dire parfait ». (17 février 2011)
Nono (du groupe Trust)
Lorsque Jean-Pierre Danel m’a demandé de participer à ce projet, je n’ai évidemment pas hésité une seconde.
Hormis la cause qui de toute évidence est fondamentale pour le soutien des personnes touchées par cette maladie et l’avancement dans de la recherche d’un vaccin salvateur et définitif, JP aa réussi merveilleusement son projet, en réunissant d’une part autour de lui tant d’artistes et en offrant ce magnifique voyage à travers sa musique et son très brillant et touchant jeu de guitare ! Merci Jean-Pierre ! Much Love !
27 février 2011
Bruce Welch (guitariste rythmique des Shadows, producteur d’Olivia Newton-John et de Sir Cliff Richard)
(A propos de l’album de JP Danel “Out of the blues” (Universal):
“Je sais que ça ne peut qu’être un gros succès, avec son jeu de guitare toujours de grande qualité »
(27 janvier 2010)
Albert Lee (Guitariste country mondialement réputé)
” Notre duo classé N°9 au Portugal, et plus modestement en Norvège, c’est fantastique ! ” (16 janvier 2013)
Sandrine Mouras
Directrice Générale de Sony Music France
« En fait, Guitar Connection, ça a été un succès immédiat. Et c’est un projet qui permet à des jeunes , avec la master class du dvd, de rencontrer Jean-Pierre, qui aujourd’hui fait partie des figures qui ont marqué la production d’albums cultes, puisqu’il a travaillé avec énormément d’artistes. C’est une chance effectivement pour des jeunes de pouvoir avoir un cours particulier avec quelqu’un qui a une expertise aussi importante » (26 septembre 2006)
Christian Séguret
Journaliste et auteur spécialiste de la guitare
A propos du livre Légende de la Fender Stratocaster
“On connait Jean-Pierre Danel pour son talent de guitariste (ses albums figurent parmi les plus grosses ventes d’albums instrumentaux dans notre pays), sa vista en tant que producteur, et sa passion pour les Fender, et en particulier la Stratocaster dont il possède une collection à faire pâlir d’envie les plus grands accumulateur américains et japonais. Lorsqu’elles font partie d’un tel harem, les guitares sont choyées, appréciées, entretenues. En plus, elles sont jouées, et bien jouées. Personne ne s’en plaindra. Danel est aussi un auteur de talent (sa biographie de Sacha Guitry est un régal, et personne n’est plus apte que lui à signer cette bible. Simplement indispensable” (Guitar Vintage, N°9, Décembre 2012)